La responsabilité de l’Etat “doit être claire et concrète” pour garantir le droit du citoyen à l’information. C’est ce qu’estime Abdelkarim Hizaoui, lors d’une rencontre organisée à La Marsa sur le droit d’accès à l’information par la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, précisant qu’il est nécessaire de mettre en place “un organisme officiel pour superviser le secteur de l’information”.
Selon lui, l’Etat doit se positionner comme “un acteur agissant et fondamental à travers un ensemble de lois permettant de prévenir le désordre”.
L’universitaire recommande également l’élaboration d’une politique médiatique de l’Etat et la mise en place d’une commission parlementaire chargée du secteur de l’information pour assurer le suivi et l’évaluation des activités et actions des établissements publics et des instances de régulation actives dans ce domaine.
Il est nécessaire d’élaborer un référentiel pour la pratique professionnelle, a encore souligné le conférencier, affirmant la nécessité de consacrer le droit du citoyen à l’information tel que prévu dans l’article 32 de la Constitution.
De son côté, le représentant de “Article 19”, Nejib Mokni, évoquera l’expérience tunisienne en matière d’accès à l’information, affirmant qu’il s’agit d’un droit permettant de garantir la liberté de presse et d’expression. “Garantir le droit d’accès à l’information en Tunisie permettra de mettre en place les fondements de la reddition des comptes, la transparence des structures publiques, la participation des citoyens au processus de prise de décision et la bonne gouvernance», a-t-il expliqué.
Dans son intervention, M. Mokni a donné une lecture critique du décret-loi N°41 de 2011 relatif à l’accès à l’information administrative. Il recommande dans ce contexte la diffusion d’une culture de divulgation volontaire de l’information et de réduire le nombre des exceptions qui limitent l’accès à certains documents.