La sebkha de Halk El Menzel, décrétée “zone humide d’importance internationale“ (RAMSAR), située entre Hergla et Sidi Bouali à Sousse, est victime d’une pollution grave, causée par la station de l’ONAS de Sidi Bouali et la Centrale laitière Elbène/Tunisie Lait. C’est ce qu’indique l’Association méditerranéenne pour la sauvegarde de la biodiversité marine.
Dans ce cadre, l’association tire la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des décideurs à protéger cette zone, qui s’étend sur 980 m2, des agressions et des atteintes à son écosystème. “La station d’assainissement de Sidi Bouali et l’usine de Tunisie lait rejettent, en état brut, des eaux urbaines et industrielles dans la Sebkha”, affirme l’association qui évalue les rejets de “Tunisie lait” dans l’Oued Essod (des rejets qui finissent dans la sebkha) sont à 1500 m3/jour. Les rejets de la Station pilote de Sidi Bouali sont estimés quant à eux à 500 m3/j.
La zone qui devrait être protégée sert aussi de dépotoir où sont jetés les déchets de la ferme aquacole “Aquaculture tunisienne” de Hergla.
Créée depuis 1988, cette ferme est la première en Tunisie, spécialisée dans la reproduction, l’élevage et la commercialisation du loup de mer ou bar et de la daurade royale, partie intégrante de Marhaba hotels.
Selon l’association, la ferme rejette dans la sebkha les déchets des poissons et les produits désinfectants, les antibiotiques contre les parasites, les stéroïdes -pour produire plus de femelles- et les médicaments et hormones pour accélérer leur croissance.