De nouveaux tarifs ont été adoptés dans la branche automobile du secteur des assurances avec une augmentation de 10% de la responsabilité civile (garantie RC-RTI) et une réduction de 5% des garanties facultatives vol et incendie, a affirmé Ahmed Hadrouk, directeur général à l’Instance générale des assurances.
L’augmentation de la garantie de la responsabilité civile concerne les véhicules à moteur, en l’occurrence les voitures à usage personnel, les véhicules utilitaires utilisés dans le transport de marchandises au profit d’autrui ou pour son propre compte, pour usage agricole, les machines ainsi que les tracteurs et les motocycles.
Les nouveaux tarifs sont appliqués dans les contrats d’assurances conclus à partir de janvier 2016 et aux tranches de la prime, dont le délai de paiement est prévu cette année. A noter au passage qu’environ 1,5 million de véhicules circulent sur l’ensemble du territoire tunisien.
Cette augmentation s’inscrit dans le cadre d’un plan de réforme du secteur des assurances, notamment la branche automobile dont les pertes sont en hausse continue, atteignant 280%, a affirmé Hadrouk à l’agence TAP.
La préparation de ce plan a été réalisée sur la base de deux études préparées par l’Instance générale des assurances, dont la première a porté sur l’élaboration d’un contrat programme spécifique au secteur des assurances durant le prochain quinquennat, tandis que la deuxième étude a porté sur l’assurance automobile et l’adoption de nouveaux tarifs afin de garantir l’équilibre financier de cette branche.
Les deux études ont montré que la garantie de la responsabilité civile, police obligatoire souffre d’un déficit qu’il faudrait combler en vue de garantir l’équilibre financier à travers l’adoption des augmentations progressives du tarifs. Ainsi, la hausse des tarifs se poursuivra jusqu’à 2020, afin de redresser cet équilibre, fait remarqué Hadrouk.
Il a en outre souligné la faiblesse de la branche assurance moto alors que le nombre des motocycles dans le pays est de l’ordre d’un million, dont 10% seulement sont assurés.
L’Instance générale des assurances prépare par ailleurs, la mise en place d’une centrale de gestion des risques qui sera opérationnelle à partir de la deuxième semestre de 2016.
La première phase sera consacrée à la mise en place d’une base de donnée pour réactiver le système bonus/malus (augmentation du tarif de responsabilité civile en cas d’accident et sa réduction en cas d’absence d’accident), a-t-il précisé.
Le directeur a mis l’accent sur la nécessité de réactiver le fonds de prévention des accidents de la circulation crée depuis 2005 et dont le financement est assuré par les sociétés d’assurances. Cependant, les activités de ce fonds placé sous le patronage de l’Observatoire national de la sécurité routière sont gelés depuis 2010.