Une nouvelle fois, le Maroc montre qu’il a des ambitions en pour l’Afrique subsaharienne. La preuve? Sa Banque centrale populaire (BCP), présidée par Mohamed Benchaâboun, vient de se lancer dans la microfinance au Sud du Sahara, avec l’inauguration en Côte d’Ivoire, le 22 décembre 2015, la première agence d’Atlantic Microfinance For Africa (AMIFA), sa filiale dédiée à la microfinance en Afrique subsaharienne.
Le lancement de cette activité bancaire montre si besoin est que les Marocains ont de la suite dans leurs idées, en ce sens que, en Afrique subsaharienne, l’économie est essentiellement dominée par des petits commerçants qui n’ont pourtant pas accès au système bancaire classique. Et le choix de la Côte d’Ivoire n’est sans doute pas anodin.
Avertis et au fait des réalités sur le terrain, les Marocains lorgnent les autres pays de la région où ils sont du reste présents. Comme le prouve un communiqué de la BCP publié à cette occasion: «Cette initiative procède de la volonté du groupe de contribuer au développement de l’inclusion financière dans 9 pays d’Afrique subsaharienne, notamment Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Gabon, Guinée, Burkina Faso, Niger, Togo et Bénin, qui bénéficieront ainsi de son expérience et de son savoir-faire particulièrement éprouvé dans ce domaine».
Donc, cette nouvelle aventure de la finance du Royaume chérifien en Afrique au sud du Sahara est à suivre de près.
A noter que le groupe marocain, qui opère dans la microfinance au Maroc depuis 1998, avait signé en 2014 plusieurs conventions avec des pays d’Afrique subsaharienne pour créer des institutions de microfinance.