Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a démenti, jeudi 14 janvier 2016, toute intention de léguer le Mouvement Nidaa Tounes à son fils en héritage. «Je n’ai pas d’héritier et tous les Tunisiens sont mes enfants», a-t-il lancé lors de la cérémonie organisée au palais de Carthage à l’occasion du 5e anniversaire de la Révolution tunisienne.
«J’ai quitté Nidaa Tounes depuis mon accession à la magistrature suprême, mais face à la crise qui secoue le parti, j’ai décidé, après mûre réflexion, d’interférer dans ses affaires et de confier à une Commission l’élaboration d’une feuille de route pour l’aider à sortir de la crise», a-t-il ajouté.
«J’ai refusé de voir les conflits au sein de Nidaa Tounes altérer l’image de la Tunisie à l’étranger», a-t-il argué. «Les crises à l’intérieur des partis est un phénomène naturel, notamment dans une démocratie naissante et un paysage politique en voie de recomposition». A cet égard, Caïd Essebsi a appelé les deux parties du conflit au sein de Nidaa à respecter la feuille de route proposée par la Commission.