La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a exprimé, lundi 18 janvier, son opposition à la décision du ministère de la Justice d’engager des poursuites judiciaires contre les journalistes pour erreurs professionnelles.
Selon un document rendu public, la HAICA appelle l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à réagir positivement face à cette décision pour imposer le respect de la liberté d’expression et de presse garantie par la nouvelle Constitution et mettre fin à l’ingérence du gouvernement dans les médias publics. “La convocation des journalistes de la télévision tunisienne par la brigade anti-terroriste d’El-Gorjani sur fond de publication d’une photo du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité en novembre dernier par un groupe terroriste, est synonyme de retour des pressions et de l’intimidation à l’égard des médias”, estime la HAICA.
De ce fait, elle dénonce ces pratiques qui sont contraires aux conventions internationales et à la législation tunisienne, notamment les décrets-lois N°115 et 116. Cependant, elle se déclare contre tout amalgame entre “erreurs professionnelles” et “actes terroristes” prévus par la loi anti-terroriste.