Nabil Sinaoui, directeur général de l’hôtel Regency, a convié plusieurs journalistes de la presse tunisienne à un déjeuner de presse, mardi 19 janvier 2016, ayant porté sur le thème «L’incidence de la conjoncture nationale sur le tourisme d’affaires dans le Grand-Tunis et ses perspectives en 2016».
A cette occasion, on a assisté à la cérémonie de remise de chèque pour la rénovation du dispensaire de Ouled Hlel à Aïn Draham, en partenariat avec Tunisie Télécom.
Il s’agit donc d’une opération humanitaire qui a vu un hôtel, en l’occurrence Le Regency Hotel, et un opérateur télécoms, en l’occurrence Tunisie Télécom, se mettre la main dans la main pour doter les habitants Ouled Hlel d’un dispensaire digne de ce nom.
A cette occasion, Nabil Sinaoui, dira en substance qu’en dépit de la crise qui frappe le secteur du tourisme en général et le tourisme d’affaires en particulier, son établissement continue de s’investir pour certaines bonnes causes et pour que les régions défavorisées puissent disposer d’un espace où il est possible de se faire soigner dans des conditions dignes.
Même son de cloche de la part de Rym Akremi Ben Dhief, directeur commercial Grand Comptes à Tunisie Telecom: «en tant qu’opérateur historique, nous sommes toujours disposés à aider par solidarité. Cette action avec l’hôtel Regency s’inscrit dans une relation de partenariat gagnant-gagnant».
A noter dans cet ordre d’idées que le matériel acquis conjointement par l’hôtel Regency et Tunisie Telecom (table d’examen gynécologique, de tensiomètre adulte, d’autoclave de paillasse, d’appareil aérosol pro, de toise murale, de pèse personne professionnel, etc.) a été fourni par la société Atlas Médical, dirigée par Lotfi Abidi, qui a procuré les équipements à prix coûtant, sans aucune marge bénéficiaire.
On nous a également appris que l’hôtel Regency envisage de trouver des fonds complémentaires pour permettre des travaux de rénovation du dispensaire et fera appel pour ce faire à ses partenaires et clients.
Concernant le débat, on doit reconnaître qu’il n’a pas apporté grand-chose, c’est-à-dire qu’il n’a pas abouti à des propositions concrètes. Oui, on a discuté des difficultés du secteur du tourisme en général, mais les moyens pour en sortir, nous journalistes n’avons pas été franchement à la hauteur.
Par contre, M. Sinaoui, qu’on ne présente plus du reste, connaît non seulement les maux et les mots du tourisme tunisien, mais il sait comment y remédier. Pour résumer en quelques mots sa pensée, il s’agit ni plus ni moins que de mettre des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. En clair, il souhaite que le secteur du tourisme, au sens large du terme, soit confié à des compétences capables de décider, d’apporter un plus. Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.
Ceci étant, le patron du Regency Hotel reste optimiste, pour l’horizon 2020. Oui, certains diront que c’est loin, mais M. Sinaoui sait de quoi il parle, avec plus de 25 ans de métier. Pour lui il ne s’agit pas d’un problème d’insécurité (attentats entre autres), ou même de services. C’est un problème de cap, de vision stratégique aussi claire qu’audacieuse. Vu de cet angle, il faut du temps, de l’abnégation et de patience.