Le chef du gouvernement Habib Essid a révélé, jeudi 21 janvier à Davos (Suisse), que «60% des jeunes tunisiens attirés par les fronts de conflits sont présents dans ces zones pour des raisons économiques et le reste pour des raisons religieuses».
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision El Arabia, en marge de sa participation au Forum mondial de Davos, Essid a exprimé son optimisme «quant à l’avenir de la Tunisie d’autant plus que le pays a achevé une étape difficile mais le processus reste encore semé de dangers». Et de réaffirmer que «la réussite de la Tunisie nécessite un effort exceptionnel et une foi en la capacité du pays à dépasser la situation qu’il traverse actuellement».
Selon lui, le problème du chômage ne peut être résolu en un laps de temps. Le chef du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de convaincre les chômeurs que la situation du pays est difficile. «Il y a des partis politiques qui exploitent cette situation», a-t-il déclaré.
Evoquant le phénomène du chômage, Essid a indiqué que « son gouvernement gère la situation avec sagesse». «Nous sommes appelés à trouver des solutions, mais elles ne sont pas immédiates», a-t-il encore fait savoir.
S’agissant du plan de son gouvernement de créer des emplois, Essid a reconnu que «le chômage est la cause des mouvements sociaux qui se sont déclenchés dans le pays».
Il a, par ailleurs, évoqué le principe de la discrimination positive dans le Plan quinquennal de développement, outre l’application du mécanisme d’arbitrage qui permettra aux régions défavorisées de bénéficier d’une part plus importante des projets qui seront réalisés au cours des 5 prochaines années.