“Les vérités cachées dans l’histoire contemporaine de l’UGTT”, c’est le titre d’un nouvel ouvrage en langue arabe de l’écrivain et syndicaliste tunisien Moncef Belhoula.
Publié sur 455 pages, l’opus est préfacé par l’historien et chercheur Dr Abdeljelil Temimi, président de la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information.
Dans l’avant-propos, l’auteur, qui a fait le serment que toutes les informations contenues dans le livre sont des “vérités qu’il a vécues”, dans une déclaration à l’agence TAP, a indiqué que pendant 40 ans, il a assisté de près aux différentes étapes cruciales et tournants décisifs qu’a connus l’UGTT et à toutes les crises qu’il a pu connaître depuis sa création jusqu’à la révolution du 14 janvier 2011.
Se plaçant en tant que syndicaliste mais aussi témoin d’époque, l’auteur a essayé de relater plusieurs “faits réels” autour des premières personnalités syndicales, en l’occurrence Ahmed Tlili, Habib Achour, Taieb Baccouche, Ismail Sahbani et Abdessalem Jrad.
L’auteur revient sur “des vérités cachées qui remontent jusqu’à l’époque d’avant indépendance, des circonstances de la création de l’UGTT et des faits à l’époque d’indépendance” tout en évoquant des détails sur les relations de l’Union syndicale avec le régime bourguibien dans ses aspects positifs et négatifs en même temps.
Il a, dans ce sens, mentionné que son livre s’intéresse entre autres au complot perpétré à l’encontre de Farhat Hached et qui a conduit à son assassinat ainsi qu’aux pressions exercées sur plusieurs symboles du mouvement national dont Salah Ben Youssef, Ahmed Ben Salah, Ahmed Tlili, Habib Achour, d’où les événements du 26 janvier 1978.
Le livre se veut, selon l’auteur, “un ensemble de mémoires argumentées qui intéressent l’opinion publique”, notamment sur les positions de l’UGTT dans plusieurs événements ainsi que sur les dessous intérieurs et extérieurs de l’affaire de l’ancien président de l’UGTT, Ismail Sahbani en 2000.
L’auteur n’a pas hésité à critiquer la position négative de l’UGTT en ce qui concerne les événements de Redeyef (2008) ainsi que l’absence de la direction syndicale des événements qui ont conduit à la révolution de janvier 2011, faisant observer que les préoccupations du syndicat, “défenseur fondamental des citoyens”, sont à la base “au coeur de la politique”, selon ses propos.
Natif de Gafsa, Moncef Belhoula a publié après la révolution un livre intitulé “Témoignage pour l’histoire sur les émeutes de Gafsa 1980”.