Le projet «Mobilité des jeunes, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté» a été lancé, lundi 25 janvier à Tunis, par l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), avec l’appui de l’Organisation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (FAO).
Financé par le gouvernement italien à raison de 900.000 dollars (soit l’équivalent de 1,765 million de dinars), ce projet vise à améliorer l’employabilité des jeunes dans les zones rurales, notamment dans le secteur agricole, tout en s’attaquant aux véritables raisons de l’exode rurale et de l’émigration des jeunes, selon la coordinatrice nationale du projet Monia Ben Romdhane.
Il oeuvre à améliorer la cohérence des politiques en matière de traitement des phénomènes relatifs à l’exode rurale et la migration; à renforcer les capacités nationales dans ce domaine et à mettre en oeuvre des programmes d’emploi pour les jeunes dans le milieu rural», a précisé, Ben Romdhane à l’agence TAP.
Un comité de pilotage s’attèlera, en première étape, à préparer un plan d’action et à identifier les mécanismes de l’exécution du projet qui s’étale sur 2 ans (2016/2017).
Deux zones pilotes ont été identifiées pour réaliser le projet, à savoir les régions du nord- ouest et du sud-est. Ses résultats seront évalués en vue d’examiner la possibilité de sa continuation ultérieurement.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Sâad Siddik, a noté le manque d’accompagnement des promoteurs et l’inadéquation entre les financements et le coût global de ces projets; précisant qu’une consultation nationale sera, bientôt, organisée afin d’aplanir ces difficultés.
Selon Seddik, les pépinières de projets agricoles installées au sein des institutions d’enseignement supérieur agricole depuis 2002 ont permis de créer 425 projets pour un total d’investissements de 26 MDT.
Le représentant de la FAO en Tunisie et en Afrique du Nord, Lamourdia Thiombiano a fait savoir à l’agence TAP, que ce projet est réalisé simultanément en Tunisie et Ethiopie moyennant un investissement total de près de 2,5 millions de dollars (900.000 dollars pour la Tunisie et 1,6 million de dollars pour l’Ethiopie).
Il a ajouté que le chômage des jeunes ne concerne pas seulement la Tunisie faisant remarquer qu’il s’agit d’un phénomène mondial, dont le taux atteint en Afrique du Nord, 15% depuis 2009, parallèlement à l’augmentation du phénomène de la migration des jeunes dans cette région de 9%.
A cet égard, le projet “mobilité des jeunes, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté », est le fruit d’un effort concerté à l’échelle nationale, interrégionale et internationale pour réduire la migration et l’exode rurale des jeunes en aidant les jeunes à réaliser des projets ambitieux dans leurs régions natales”, a-t-il encore précisé.