Subvention de la production et l’arrêt de l’importation du lait en poudre, outre l’assainissement de la situation de l’unité de séchage, telles sont les principales décisions déjà prises afin de développer la filière laitière, a rappelé, lundi 25 janvier, le ministre de l’Industrie, Zakaria Hamad.
Dans une déclaration aux médias, en marge d’une rencontre avec des industriels et des propriétaires de centrales laitières, le ministre a indiqué que le coût de production du lait en poudre en Tunisie est supérieur au prix du lait séché importé. «C’est pour cette raison que les autorités ont décidé d’activer la décision de subventionner la production du lait en poudre, une mesure prise en faveur des propriétaires des centrales laitières, en vue de couvrir le coût de production», a-t-il encore fait savoir.
Selon lui, le stock de régulation a atteint près de 54 millions de litres de lait alors que la période de haute lactation débutera dans un mois et demi.
Hamad a par ailleurs annoncé qu’au cours des mois de janvier, février et mars 2016, environ 9 millions de litres de lait seront distribués auprès des écoles et lycées, outre les 8 millions de litres de lait qui ont déjà été distribués aux familles démunies sur un total de 10 millions de litres prévu.
Evoquant la situation de l’unité de séchage de Mornaguia, dont les activités ont repris le 8 janvier 2016, le ministre a affirmé qu’au cours de la réunion, l’accent sera mis sur la nécessité d’inciter les propriétaires des centrales laitières à remettre les quantités de lait à cette unité. L’objectif recherché est de parvenir au séchage de 4 millions de litres par mois, a-t-il encore indiqué.
Pour le président de la Chambre nationale des fabricants de lait et dérivés, Habib Jedidi, cette filière est basée sur trois volets complémentaires, à savoir le séchage, le stockage et l’exportation. La Tunisie a tablé seulement sur le stockage, un mécanisme non adopté au climat tunisien. La durée de validité du paquet du lait est de seulement six mois, a précisé Jédidi.
Il a, dans le même cadre, souligné la nécessité d’adopter une stratégie d’exportation continue, ajoutant que l’exportation vers le marché libyen reste une opportunité à saisir de nouveau.