Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a déploré depuis le Koweït, où il était en visite officielle, l’absence des Arabes face aux évolutions du monde.
“Les Arabes sont absents des événements et des évolutions rapides que connaît le monde”, a-t-il regretté lors d’une rencontre avec des médias koweïtiens au siège de sa résidence au Palais “Al Bayane” dans la capitale du Koweït.
Béji Caid Essebsi a plaidé pour un rassemblement des pays arabes autour des questions d’ordre commun. “Les leaders arabes n’ont pas de position commune sur la question palestinienne, sur laquelle se rassemblent pourtant tous les peuples arabes”, a-t-il dit en substance.
Concernant la situation en Syrie, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité d’une sortie de crise. “Le plus important aujourd’hui, c’est que cet Etat sorte de sa crise, et dépasse cette période difficile de son histoire”, a-t-il plaidé.
Commentant la tension entre Riyadh et Téhéran qui a conduit à la rupture de leurs relations diplomatiques, il a affirmé le soutien de la Tunisie à l’Arabie saoudite: “La Tunisie se tient aux côtés des pays arabes, et n’accepte pas ce qui est arrivé à l’ambassade saoudienne en Iran”, en référence à l’incendie de la représentation saoudienne à Téhéran en début du mois courant.
Cependant, “l’Iran est une donnée importante sur la scène régionale avec laquelle il faut traiter pour arriver à un semblant de stabilité, pour le bien de la région”, a-t-il toutefois ajouté.
Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est montré confiant sur les résultats de sa visite officielle au Koweït. Cette visite “donnera un nouveau départ aux relations entre les deux pays, pour dépasser la “tiédeur” des relations bilatérales de ces dernières années”.
“Par des législations nouvelles et des réformes économiques radicales, la Tunisie oeuvre à créer un climat adéquat et les conditions idéales pour encourager l’investissement étranger”, a-t-il dit.