La Tunisie occupe le 57ème rang mondial (sur 167 pays) et le premier rang sur le plan arabe dans le classement mesurant l’Indice de la démocratie pour l’année 2015, élaboré par l’Unité d’Intelligence du journal britannique The Economist (The Economist Intelligence Unit’s Democracy Index 2015).
Sur le plan africain, la Tunisie est devancée par l’Ile Maurice (18ème), le Botswana (28ème), le Cap vert (32ème), l’Afrique du Sud (37ème) et le Ghana (53ème).
L’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) en Tunisie, s’est félicitée, dans un communiqué, de cette performance, indiquant qu’il “s’agit du meilleur classement pour un pays arabe” depuis la publication de ces rapports par The Economist.
La Norvège, l’Islande et la Suède occupent les trois premières places du podium de ce classement dans sa huitième édition.
Selon le rapport de l’étude, qui s’intitule “La démocratie dans l’âge de l’anxiété”, cet indice de démocratie est basé sur cinq catégories: processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique.
La Tunisie obtient son meilleur score dans la catégorie “processus électoral et pluralisme”, et son plus mauvais score dans la catégorie “libertés civiles”.
La Tunisie a amélioré pour la cinquième année consécutive son score. Une réalisation remarquable dans une région qui a atteint, en 2015, de nouveaux seuils dans la répression, la guerre et la barbarie, estime le rapport.
Dans l’ensemble, la démocratie dans le monde n’a pas enregistré de grands progrès en 2015, régressant même en plusieurs endroits, s’inquiètent les auteurs de l’étude. Dans l’édition 2014 de ce classement, la Tunisie était passée du statut de “régime hybride” à celui de “démocratie imparfaite”, deux des quatre catégories de ce classement, les deux autres étant celles de “régime autoritaire” et de “démocratie véritable” -seuls une vingtaine de pays appartiennent à cette dernière catégorie.