Un rapport de l’Association des jeunes experts-comptables (AJECT) souligne l’existence d’obstacles administratifs qui entravent la promotion du domaine des affaires et de l’investissement en Tunisie.
Présenté au cours d’une conférence de presse, jeudi 28 janvier à Tunis, par l’AJECT, le rapport met en exergue les entraves qui contribuent fortement au blocage de la création d’entreprises et à la marche de leur activité. Ces obstacles sont la multitude des documents administratifs, leur manque de clarté, la longueur des délais de remise des autorisations, la lenteur des réponses, la multiplicité des administrations concernées ainsi que le manque de transparence, parfois observé, dans les transactions avec les investisseurs.
L’AJECT considère que cette situation a perturbé le climat des affaires et de l’investissement, ancré la bureaucratie administrative et encouragé indirectement l’économie parallèle.
Le rapport met l’accent sur le manque flagrant de ressources financières et humaines, l’absence exagérée des agents de l’administration et la sous-utilisation des nouveaux moyens technologiques.
Le président de l’AJECT, Mehdi Maazoun, appelle à l’impératif de réduire les procédures et les délais juridiques pour répondre aux dossiers présentés par les investisseurs tunisiens et étrangers. Il s’agit, également, de réduire les délais de réponses de l’administration aux demandes des investisseurs et de fixer les dates limites d’accomplissement des procédures, tout en considérant que la non réponse est une acceptation tacite.
Maazoun recommande de simplifier les opérations qui s’effectuent entre la Banque centrale de Tunisie (BCT) et les sociétés étrangères, lors de la réalisation des transferts en devises, conformément aux textes juridiques régissant le change.
Il y a lieu, par ailleurs, d’actualiser les sites électroniques de toutes les entreprises et de diffuser tous les documents et procédures requis pour la prestation des services administratifs, tout en obligeant les fonctionnaires à respecter ces procédures.
Le rapport appelle également à moderniser l’administration en enracinant l’administration électronique, en généralisant les systèmes d’information et en les intégrant dans les différentes administrations, outre l’instauration de la bonne gouvernance et le développement des compétences.
Le vice-président de l’AJECT, Ali Goddi, recommande, pour sa part, de réviser les lois des finances qui ont contribué à la complexité des textes légaux et procédures administratives, et ce afin d’assainir le climat des affaires et de limiter les sanctions pénales à l’encontre des intervenants dans le domaine économique organisé, dont les experts-comptables, à l’instar de ce qui est en vigueur dans les pays développés.