Une séance de travail, organisée samedi 30 janvier à Tunis, a été consacrée à l’examen des difficultés auxquelles fait face le secteur agricole, notamment au niveau de la phase post production, souligne un communiqué de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) publié samedi.
Au cours de cette réunion, à laquelle ont pris part le président de l’UTAP, Abdelmajid Ezzar, et le ministre du Commerce, Mohsen Hassan, les participants ont critiqué la politique adoptée par le ministère du Commerce, «en total contradiction avec les intérêts des agriculteurs et pêcheurs».
Le souci majeur du département du Commerce est de protéger le consommateur et préserver son pouvoir d’achat, à travers ses interventions au niveau de la fixation du plafond des prix, le recours à l’importation anarchique et l’interdiction de l’exportation, estiment encore les participants. Et d’ajouter, que la maîtrise des prix ne doit pas être aux dépens de l’agriculteur lequel assume, seul, les pertes et joue le rôle de la Caisse de compensation.
Ils ont également souligné que le secteur agricole est devenu non rentable à cause du coût élevé de production, mettant ainsi en garde contre la gravité de la situation de certaines filières à cause du surplus de production, tels que le lait, les viandes rouges, les pommes de terre, les tomates et les dattes. Ils appellent à la libéralisation effective de l’exportation, la mise en place d’une stratégie de production destinée à l’exportation, l’instauration d’une politique claire et l’annulation des autorisations préalables lors de l’exportation. IL s’agit en outre de l’arrêt de l’importation et le contrôle des marges bénéficiaires de tous les intervenants dans les différentes filières.
Pour Ezzar, le ministère du Commerce est appelé à assumer ses responsabilités dans ce domaine et de réviser ses programmes liés à la mise à niveau des marchés.
Réponse, Mohsen Hassan a rappelé que son département a déjà entamé la révision de la politique d’exportation qui constitue un moteur de croissance, et ce à travers l’accès à de nouveaux marchés en Afrique et en Asie.
Au niveau de l’importation, il a souligné que la Commission nationale de contrôle des prix, de l’approvisionnement et de l’importation, sera de nouveau active, ajoutant que l’UTAP fera partie de cette structure qui vise à réviser la politique d’importation.