Selon les chiffres plus ou moins officiels, les étudiants africains en Tunisie accapareraient plus de 30% de la capacité totale des universités privées tunisiennes, avec un potentiel de plus de 15.000 étudiants par an.
Du coup, certaines voix s’élèvent pour réclamer la mise en place d’une stratégie d’accueil, de visas d’études, mais également une facilitation d’octroi des cartes de séjour.
Cependant, dans la réalité, les choses laissent à désirer : une politique des visas très restrictive, un accueil médiocre voire méprisant parfois dans les postes de police, et surtout le refus d’accorder la carte de séjour… Certains étudiants africains passent toute la durée de leurs études –qui s’étale parfois sur 5 ans- avec un simple récépissé provisoire. Ce qui est un non-sens, donc inadmissible.
Concernant la couverture sociale, bien qu’elle existe via une assurance étudiante équivalente pour tous les étudiants y compris les Tunisiens, devrait être améliorée, notamment au niveau de l’information, car ce sont nos invités et nos amis.
Il existe d’autres problèmes pour les universités privées: absence de vols directs sur plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, absence de réseaux bancaires tunisiens (à l’exception de la filiale BH à Brazza au Congo).
Certaines pratiques de non-assistance à personne en danger doivent disparaître, comme ce fut le cas d’une jeune étudiante burkinabé. Selon nos informations, cette étudiante aurait eu un malaise dans son école, mais l’administration ne l’aurait pas transportée à l’infirmerie de l’école encore moins appeler une ambulance. C’est une fille de sa classe qui aurait appelé sa mère qui est venue en catastrophe, puis un autre a appelé une ambulance… Avec ce genre de comportement, on se dit quand même musulman, arabe. Où est l’humanité dans tout ça!
Heureusement qu’il existe des universités privées qui jouissent d’une bonne réputation. Il faut seulement savoir qu’avec un seul geste, on détruire la réputation la plus solide qui soit. Alors soyons vigilants, soyons humains.