Le montant des dettes des groupements hydrauliques en Tunisie a atteint 42 millions de dinars, a déclaré, mercredi, à l’agence TAP, le ministre de l’Agriculture, Saâd Seddik. Il a reconnu, en marge d’un atelier national organisé à Tunis, sur les groupements hydrauliques, que les groupements dans les périmètres irrigués, présents notamment dans les régions de Siliana, Béja, Jendouba, Kairouan et Bizerte, font face à des problèmes liés à l’optimisation de l’exploitation des ressources, la faiblesse des capacités de gestion et l’absence d’entretien des réseaux et des ouvrages hydrauliques.
Le ministère a mis en place un programme d’appui institutionnel aux groupements hydrauliques actifs dans les périmètres irrigués, et ce, dans le cadre d’une stratégie nationale visant à pérenniser l’activité des groupements, a ajouté le ministre.
Ce programme, lancé en décembre 2013 moyennant des financements de l’ordre de 2,5 millions de dinars, est destiné à 58 groupements assurant la gestion et l’exploitation de 62 000 hectares de cultures irriguées répartis sur 5 gouvernorats (Siliana, Béja, Jendouba, Kairouan et Bizerte).
Seddik a fait remarquer que le département de l’Agriculture se penche actuellement sur le parachèvement du Code des eaux et entamera, après l’adoption de ce code par un Conseil ministériel, l’élaboration d’une loi régissant les groupements hydrauliques.
Pour mémoire, environ 2600 associations sont actives en Tunisie dans le domaine de l’exploitation des eaux, dont 1100 dans l’irrigation et le reste dans l’approvisionnement en eau potable.