Le ministre de l’Equipement, l’Habitat et l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, a indiqué, mardi 9 février, que la Tunisie a besoin de financements extérieurs pour l’extension et la modernisation du réseau routier dans le pays.
Il a précisé que les deux crédits obtenus par la Tunisie auprès de la Banque africaine de développement (BAD), d’une valeur de 418 millions de dinars (MDT), permettront de couvrir 50% du coût du projet de développement de l’infrastructure routière, estimé à 842 MDT.
En réponse aux interventions des députés lors de la discussion sur ces deux prêts, Arfaoui a indiqué que le taux d’intérêt sur les deux crédits est faible et ne dépassera pas au grand maximum 0,7% de la valeur du crédit.
Il a relevé que le ministère compte procéder au revêtement de 1.000 Km additionnels de pistes rurales en 2016, soulignant que la Tunisie compte actuellement près de 60.000 Km de pistes agricoles, dont seuls 18.000 sont déjà revêtus.
La valeur des projets routiers en cours de réalisation s’élève à plus de 3,7 milliards de dinars au titre de l’année 2016, dont environ 2,7 milliards de dinars consacrés aux 14 gouvernorats intérieurs.
Le ministère, a-t-il dit, a réservé 90 MDT au revêtement des pistes rurales dans les gouvernorats intérieurs en application du principe de la discrimination positive, soulignant que le département a lancé, à la fin du mois de janvier 2016, les appels d’offres relatifs aux projets du ministère au titre de 2016.
Arfaoui a affirmé que des problèmes de maintenance des routes existent bien en Tunisie, précisant que le taux consacré à la maintenance dans le projet du budget du ministère de l’équipement est estimé à 7%, alors que les moyennes mondiales sont de l’ordre de 15%. Il a souligné que la loi actuelle sur les marchés publics est l’une des meilleures, sachant que le ministère de l’habitat en est l’un des plus grands utilisateurs, reconnaissant néanmoins qu’elle comporte plusieurs lacunes auxquelles il y a lieu de remédier.