Deux jumelages institutionnels en appui à la réforme de la justice entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) ont été lancés, jeudi 11 février à Tunis.
Destiné à «renforcer les capacités du ministère de la Justice et des juridictions», le premier jumelage bénéficie à lui seul d’un financement de 1,85 million d’euros pour une durée de 30 mois.
Le deuxième jumelage, portant sur l’appui à la formation des personnels de justice, est financé à hauteur de 1,30 million d’euros pour une durée de deux ans.
Ces deux jumelages ont été annoncés par le ministre de la Justice, Omar Mansour, et l’ambassadrice de l’Union européenne, Laura Baeza, au cours d’un séminaire de lancement des deux projets.
Ces jumelages s’inscrivent dans le cadre du programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ) financé par l’Union européenne à hauteur de 40 millions d’euros sous forme de don, soit l’équivalent de 90 millions de dinars. «La mobilisation de tels fonds fait de l’UE le premier partenaire de la Tunisie dans le domaine de la réforme du système judiciaire et pénitentiaire», s’est félicitée Laura Baeza.
En vertu de ces projets, l’UE s’engage à appuyer la réforme du cadre législatif et institutionnel afin de l’harmoniser avec les principes de la nouvelle Constitution. Toutefois, la réussite de ces jumelages dépend en grande partie de la future loi organique portant création du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a noté Baeza. «J’appelle de mes voeux l’adoption de cette loi qui devrait refléter le consensus national pour une justice indépendante, équitable et efficace au service du citoyen tunisien», a-t-elle souhaité.
Dans le cadre des deux jumelages, le ministère de la Justice et l’Institut supérieur de la magistrature devront accueillir chacun une équipe européenne pour appuyer leurs efforts en matière de réforme du système judiciaire.
Pour le ministre tunisien de la Justice, Omar Mansour, le lancement de ces jumelages s’inscrit dans une optique réformatrice qui ne manquera pas de faire bénéficier la Tunisie de l’expérience européenne et des meilleures pratiques appliquées dans les pays partenaires, l’objectif étant d’instaurer une bonne administration de la justice et d’optimiser la formation.