Le Livre blanc, préparé par la Tunisie en collaboration avec la Banque mondiale, durant une période critique de l’histoire de la Tunisie, propose un plan d’action pour la prochaine décennie (horizon 2030) dans le secteur du transport.
Les priorités de ce livre pour le secteur ont été présentées, vendredi 12 février, lors d’un séminaire auquel ont assisté le ministre du Transport, Anis Ghedira, la représentante résidente de la Banque mondiale à Tunis, Eileen Murray, et des représentants des patronats (UTICA et CONECT).
Elaboré sur la base de 50 études, ce livre met le cap sur la nécessité de garantir le désenclavement des régions défavorisées. Il a aussi identifié, à travers un diagnostic, six déficiences majeures.
Il s’agit d’une performance logistique dégradée au cours de ces trois dernières années, un système portuaire inadéquat en termes de capacité et d’efficacité et une capacité insuffisante en matière de transport maritime, des services de transports publics de qualité médiocre en général et en particulier au sein de l’agglomération urbaine de Tunis, et une performance médiocre de la plupart des entreprises publics de transport qui doivent faire face à un déficit financier chronique.
Le livre constate aussi un niveau de sécurité routière non satisfaisant et insiste sur le besoin d’une politique volontariste de réduction de l’empreinte carbone dans le secteur du transport.
Message pour le gouvernement
Le message clé pour le gouvernement est que les écarts de performance observés devront être résolus pour que les plans d’investissement ambitieux envisagés dans le cadre du prochain Plan quinquennal puissent être en mesure d’améliorer l’inclusion sociale et stimuler la croissance économique.
Selon le ministre du Transport, le secteur du transport public, qui représente 7% du PIB, et qui a réalisé un taux de croissance de 3% entre 2012 et 2015, souffre de plusieurs difficultés, notamment le retard de réalisation de grands projets et aussi celui des réformes prévues dans ce secteur.
De son côté, Eileen Murray a déclaré que “les investisseurs ont besoin de garanties dans le secteur du transport pour accéder aux marchandises et aux marchés”, soulignant la nécessité de renforcer le transport et d’améliorer les services portuaires conformément aux normes de qualité et de sécurité.
Elle a rappelé que le livre blanc constitue le bilan de 50 études élaborées par des experts tunisiens et de la BM dans l’objectif de développer le transport en Tunisie.