Le département de l’Agriculture a lancé, depuis le 1er février 2016, une campagne de lutte contre le charançon rouge, avec la mobilisation de 15 équipes spécialisées. C’est ce qu’a rappelé le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Sâad Seddik, samedi 13 février, alors qu’il effectuait une visite au technopole El Ghazela et à l’école de base de Borj Baccouche (Ariana), où des palmiers contaminés par le charançon rouge ont été traités (injection, pièges à phéromone, coupe des têtes des palmiers).
La campagne, qui devrait se poursuivre jusqu’au mois mars 2016, cible le traitement par injection et par prévention de 29.000 palmiers dans le Grand Tunis et à Utique (gouvernorat de Bizerte).
Jusqu’au 11 février 2016, plus de 4.000 palmiers ont été traités. Ces interventions viennent concrétiser la stratégie nationale adoptée par le gouvernement, le 1er septembre 2015, dont le coût s’élève à 4,2 MDT. L’objectif visé est de faire le diagnostic, intervenir sur le terrain et aussi développer la recherche outre la sensibilisation et la formation.
Le département de l’Agriculture intervient dans le cadre de cette campagne en collaboration avec les municipalités et le ministère de l’Intérieur, a rappelé le ministre, relevant que l’insecte a attaqué, jusqu’à ce jour, les palmiers d’ornement dans le Grand Tunis et à Utique seulement.
Des équipes de contrôle sont mobilisées dans les gouvernorats frontaliers au sud du pays pour accentuer la vigilance et empêcher l’entrée de plants contaminés sur le territoire tunisien.
Le directeur général de la protection et du contrôle de la qualité des produits agricoles, Tarek Chiboub, a, pour sa part, fait observer qu’un recensement anticipatif et prospectif est actuellement en cours de réalisation dans les gouvernorats de La Manouba et Nabeul. Les équipes de contrôle ont déjà détecté des palmiers contaminés à l’hôpital Razi (gouvernorat de La Manouba) et trois autres à Hammamet et Korbous. Dans le Grand Tunis et Utique, quelque 2.321 palmiers contaminés ont été détectés et traités à 85%.
A noter qu’un numéro vert (80101856) a été mis à la disposition des citoyens pour informer sur les contaminations des palmiers.