Les pouvoirs publics ayant fait le choix de ne plus gérer directement de golfs, il a fallu faire absorber la Société Promogolf Hammamet (SPH) et la Société Golf de Carthage (SGC) par la Société Promogolf Monastir, rebaptisée Société tunisienne de développement du golf (STDG). D’autant qu’elles ont accumulé un déficit de 5 millions de dinars.
La Société Promogolf Monastir (SPM), la Société Promogolf Hammamet (SPH) et la Société Golf de Carthage (SGC) ne font désormais plus qu’une. Et c’est la SPM, rebaptisée Société tunisienne de développement de Golf (STDG), qui a absorbé les deux autres avec tous les éléments de leurs actifs et passifs, dont en particulier la propriété des fonds de commerce du golf Yasmine à Hammamet et du Golf Carthage à La Soukra.
Cette solution est devenue inévitable en raison des difficultés financières auxquelles ont fini par se trouver confrontées les deux sociétés absorbées qui ont accumulé un déficit de 5 millions de dinars et dont les fonds propres sont descendus en dessous de la barre de 50% de leur capital. «La fusion, notamment grâce à la compression des coûts, va permettre de sauver les deux sociétés», promet Habib Ferchichi, p-dg de la STDG.
Mais la fusion s’est également imposée parce que le champ d’action de la SPH et de la SGC s’est rétréci lorsque les pouvoirs publics ont changé de politique en matière de gestion des golfs. Après avoir pendant longtemps mixé gestion directe et location, ceux-ci ont opté exclusivement pour cette dernière formule, «en raison des lourdes charges d’exploitation», justifie M. Ferchichi. Ce choix «a limité le champ d’action des trois sociétés à la gestion de la relation contractuelle», observe notre interlocuteur.
Cette option pour la location a amené par la suite les autorités à accéder à la demande des opérateurs privés de prolonger la durée des baux. D’une durée de 5 à 7 ans, au début -ce qui «n’est pas suffisant pour atteindre l’équilibre financier», souligne le p-dg de la STDG-, la durée de la location peut aller jusqu’à cinquante ans.
D’ailleurs, parce que les golfs «ne sont pas rentables», les opérateurs privés ont également été autorisés à développer de l’immobilier sur une partie des terrains de golf, à condition que l’assiette foncière ne dépasse pas 5% de la superficie globale.
Toutefois, le rôle de la STDG ne va pas se limiter à gérer les contrats de location en cours. La société et son p-dg vont également s’atteler à créer de nouvelles opportunités, en développant de nouveaux golfs pour en confier par la suite l’exploitation à des opérateurs privés. Et là les besoins du pays sont énormes.
Pour pouvoir prétendre à une place au soleil sur le marché du tourisme golfique, un pays doit compter une bonne vingtaine de golfs, insiste M. Ferchichi. La Tunisie a besoin d’en créer une dizaine pour atteindre cette taille critique. C’est la tâche à laquelle entend s’atteler la Société tunisienne de développement du golf, assure son président directeur général.