200 millions de dollars. C’est la rallonge que vient de proposer Barack Obama pour le budget de la Défense destinée à lutter contre l’organisation terroriste l’Etat islamique (EI), essentiellement en Afrique du Nord et de l’Ouest. L’information est rapportée par l’agence Reuters, le 9 février 2016, citant des hauts responsables du Pentagone.
Le général Vincent Stewart, directeur des renseignements militaires américains, avait mis en garde le 8 février contre l’expansion du groupe Etat islamique en Libye, dans péninsule égyptienne du Sinaï, au Nigeria, en Algérie et dans d’autres territoires en Afrique.
A rappeler que le président américain avait souligné, le 28 janvier dernier, être prêt à lancer une campagne de bombardements aériens visant les sites et les arsenaux de l’État islamique en Libye.
Selon de récentes données du Pentagone, les effectifs de l’EI en Libye seraient passés de 3.000 à 6.500 hommes en trois mois; et la «maison mère» aurait dépêché depuis Rakka (Syrie) une douzaine de cadres et une dizaine d’imams afin de les structurer.
Réunis à Rome pour faire le point de la situation en Irak et en Syrie, les 23 pays de la coalition contre l’EI avaient aussi évoqué le 2 février de possibles futures opérations contre ce groupe terroriste en Libye.
La condition préalable reste, selon eux, la formation en Libye d’un gouvernement d’union nationale accepté, aussi bien par le pouvoir de Tobrouk que par celui de Tripoli, et à même de demander formellement une telle intervention et de lui donner ainsi un cadre légal.