L’endettement de la Tunisie a pris une ampleur sans précédent, passant de 45,8% en 2013 à 49,2% en 2014 et 52,9% en 2015. Une telle situation nécessite un réajustement urgent, d’après le rapport de la Cour des comptes sur la clôture du budget de l’Etat pour 2013 et les premiers résultats des deux dernières années.
Tenant mardi 16 février à Tunis une conférence de presse pour présenter le rapport, le premier président de la Cour des comptes, Abdellatif Kharrat, a affirmé que le déficit budgétaire est resté élevé, puisqu’il était de 6,8% en 2013 et a atteint 4,9% en 2014 et 2015, ce taux étant largement au-dessus des critères internationaux. A ce titre, il a souligné que les indicateurs des finances publiques n’ont pas connu d’amélioration.
D’après le rapport de la Cour des comptes sur la clôture du budget de l’Etat pour 2013, il y a une nécessité d’intensifier les efforts en vue de mobiliser davantage de ressources, de rationaliser les dépenses, de réaliser les projets dans les délais et avec les normes requises ainsi que d’améliorer la qualité des prestations de service.
Kharrat a appelé à instaurer la culture du résultat chez les gestionnaires et renforcer la reddition des comptes pour conférer aux interventions des structures publiques l’efficacité requise dans le respect de la loi, l’intégrité et la transparence.
Le premier président de la Cour des comptes a souligné la nécessité de lancer les réformes dans de nombreux domaines relevant de la Cour des comptes et de ne plus recourir aux solutions ponctuelles dans le traitement de situations résultant de difficultés structurelles.
Dans son intervention, la conseillère et chef de service à la Cour des comptes, Amel Elloumi Baouab, a relevé la nécessité de concrétiser le système du budget par objectifs, pour améliorer la lisibilité du budget et de ses résultats.