Des associations tunisiennes opérant dans le domaine des eaux et de l’environnement ont appelé à une révision de fond du projet du code des eaux actuel. «Ce projet conserve le même schéma institutionnel pour la gestion des ressources en eau, maintient les mêmes règles dans la construction et la prise de décision, donne les mêmes rôles aux acteurs et répartit de la même façon les responsabilités», précise un communiqué publié par plusieurs associations, notamment l’association la “Recherche en action” (REACT), le club Unesco/Alesco, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) et «Dynamique autour de l’eau».
Selon ces associations, «le projet de loi actuel met l’accent sur le renforcement des mesures répressives, afin de protéger les biens publics hydrauliques». Et d’ajouter que les sanctions à elles seules ne peuvent résoudre le problème de la gestion de l’eau.
D’après ces associations, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydraulique et de la Pêche -le premier responsable aujourd’hui de la gestion du domaine public hydraulique- devrait concevoir et mettre en oeuvre des mécanismes de redevabilité pour garantir la transparence et l’efficacité dans la gestion de l’eau. «Le projet du code des eaux n’aborde pas cette question. Il n’aborde pas non plus la question du modèle de régulation pourtant considéré comme la pièce angulaire pour une utilisation efficiente, équitable et durable de l’eau».
L’administration a consenti des efforts sur une longue période pour mettre au point le présent projet pour la nouvelle loi sur l’eau. Ces efforts seront minimes en comparaison avec ceux qui seront à déployer si on adopte une loi qui n’apporte pas de réponses claires aux défis auxquels fait face notre société et feront face les générations futures, et si on met en oeuvre une reforme mal adaptée à la réalité du terrain, estiment les associations signataires du document.