La Tunisie et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé, mardi 23 février à Tunis, une lettre d’intention et un contrat de garantie en vertu duquel cette institution européenne accordera une ligne de crédits de 100 millions d’euros, soit 222,2 millions de dinars (MDT), destinés aux petites et moyennes entreprises tunisiennes (PME).
Cette nouvelle ligne de crédits (la deuxième) permettra de rendre accessible les financements de la BEI aux entrepreneurs et aux porteurs de projets, tout en consolidant le secteur bancaire tunisien, a affirmé Roman Escolano, vice-président de cette institution.
Intervenant, lors de la cérémonie de signature, le responsable a indiqué que l’injection quasi immédiate de 100 millions d’euros destinés aux PME tunisiennes, vise essentiellement à soutenir l’emploi, notamment au profit des jeunes générations.
Selon Yassine Ibrahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, cette 2ème tranche financera à l’instar de la précédente, des secteurs clés de l’économie réelle dans les différentes régions du pays. Ce crédit sera affecté en priorité au financement de nouveaux investissements, des projets d’expansion, de modernisation ou de réhabilitation d’entreprises opérant dans les secteurs productifs de l’industrie manufacturière, de l’agriculture, du commerce, de la production et la distribution d’énergie, ainsi que le secteur des services, a affirmé le ministre.
Il a rappelé que le décaissement de la 1ère tranche de cette ligne de crédit, réalisée en un temps record, a permis le financement de 500 entreprises et la création de trois mille emplois.
S’agissant de la lettre d’intention, le ministre a déclaré à TAP qu’elle permettra de renforcer l’engagement de la BEI en faveur du secteur bancaire public tunisien. “Concrètement, la BEI accordera des lignes de crédits adaptées à nos banques publiques”, a expliqué le ministre.
Pour Escolano, la lettre d’intention facilitera la mise en place de produits innovants visant à favoriser l’accès des PME au financement bancaire, outre le développement des secteurs clefs (agriculture, commerce), en collaboration avec les structures publiques (Banque de l’habitat/BH/), la Banque nationale agricole /BNA/) et la Société tunisienne de banques /STB/).
Au début de la cérémonie de signature, Ibrahim a rappelé que la Tunisie et la BEI ont signé, le 18 décembre 2015, un prêt-cadre souverain de 150 millions d’euros, soit 333 MDT, destinés à la modernisation de l’infrastructure routière. Ce projet, dont le coût total s’élève à 343 millions d’euros, vise l’amélioration de l’infrastructure routière urbaine notamment à Tunis, Hammamet, Sfax et Zarsis.
Il s’agit de moderniser certaines voiries prioritaires du Grand Tunis afin de décongestionner le trafic dans le sud de la ville, outre la mise en place de voiries structurantes dans d’autres régions du pays comme celles de Sfax ou de Nabeul, précise un communiqué de la BEI.
Le financement du projet sera étalé sur les quatre prochaines années, indique la même source, ajoutant que l’appui technique de la BEI consiste en le financement des études techniques inhérentes à ce projet.
Ce financement porte à 556 millions d’euros, soit plus de 1,2 milliard de dinars tunisiens, le soutien global de la BEI dans ce secteur. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Mohammed Slah Arfaoui, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire.