Le 1/3 des entreprises interrogées dans le cadre d’une enquête annuelle sur le climat des affaires, au titre de l’exercice 2015, ont déclaré qu’elles ont été obligées de payer des pots-de-vin pour faciliter leurs transactions avec les administrations tunisiennes.
Selon les résultats de l’enquête réalisée auprès de 1200 entreprises par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), 32% de ces entreprises estiment que la douane tunisienne figure parmi les administrations publiques les plus corrompues.
La corruption a concerné aussi les services publics (15%), les marchés publics (12%) ainsi que l’inspection et le contrôle (13%), dont notamment le contrôle sanitaire et l’hygiène (10%).
Au titre de l’exercice 2015, 8% des entreprises concernées ont affirmé qu’elles ont été obligées de payer des pots-de-vin au système judiciaire et 14% d’entre elles à l’administration fiscale.
La valeur des pots-de-vin payés s’élève à environ 0,62% du chiffre d’affaires des entreprises, selon les résultats du sondage. Les entreprises ont imputé leur recours à la corruption au souci d’accélérer les procédures (64%), d’éviter le blocage de leurs dossiers (53%), d’éviter l’application de la loi (22%) et de réduire des droits exigés (19%).