Charmant échange entre Mongi Rahoui et Mustapha Kamel Nabli lors du forum du Futur, mercredi 24 février. Le député “Jabha“ à l’ARP voulait tempérer l’ardeur réformiste de l’ancien gouverneur de la BCT, en ce qui concerne le modèle économique tunisien.
Il a soutenu que la Tunisie connaît un compromis historique entre les deux blocs -libéral et socialiste. Le premier se montre tout le temps soucieux de paix sociale afin de préserver ses intérêts. Le second se soucie régulièrement de la bonne santé du climat d’affaires dans l’espoir d’arracher toujours plus d’acquis aux travailleurs.
Ce faisant, ils se retrouvent embarqués dans un compromis historique. Mais, ajoute le député, avec une pointe d’humour, c’est là un marché de dupes car l’ordre économique mondial s’impose aux uns et aux autres. Et, Mongi Rahoui de conclure que l’on ne peut échapper à cette fatalité.
Les choix fondamentaux sont des choix politiques, a répondu MKN. On peut échapper à la fatalité extérieure si on a suffisamment de résolution pour changer les choses.
Mais les équilibres globaux n’ont pas empêché la révolution de se produire, Néjib Chebbi dixit
Lors du même forum, réagissant à propos du modèle de projection de l’économie tunisienne 2016-2030, esquissé par MKN, Ahmed Néjib Chebbi a dit avec perplexité que les équilibres financiers globaux ne sont en rien un rempart fiable. En 2010 tous les voyants étaient au vert et la révolution a fini quand même par se produire.
Un modèle économique si parfait qu’il soit n’est pas la réponse à l’instabilité. MKN a acquiescé, ajoutant tout de même, avec pertinence, que l’efficacité économique a besoin d’un fort taux d’adhésion populaire de sorte à ce que règne la confiance et par conséquent la stabilité.
