L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé, jeudi 25 février, la suspension de syndicalistes et d’agents de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax de leurs fonctions pour s’être opposés à la nomination d’un militaire à la tête de la direction de l’hôpital et pour avoir contesté les conditions de travail déplorables.
Dans un communiqué, l’UGTT qualifie cette décision d'”arbitraire” et d’abus de pouvoir, ajoutant que “de tels agissements ne sont pas étrangers au ministre de la Santé qui, au lieu de recourir au dialogue pour trouver des solutions aux problèmes du secteur, opte pour des mesures qui ne font qu’aviver les tensions”.
Le document ajoute que l’organisation syndicale rejette cette décision qu’elle considère “illégale” et tient à faire porter au gouvernement la responsabilité du non respect de la loi, mettant en garde contre les répercussions d’une telle mesure sur la région et sur l’ensemble des établissements hospitaliers dans le pays.
L’UGTT appelle le gouvernement à revenir sur cette décision et à respecter le droit syndical, affirmant que l’accord convenu avec le chef du gouvernement à cet égard doit servir de base dans la résolution du problème au niveau de la direction de cet hôpital. Le communiqué appelle toutes les parties concernées ainsi que les composantes de la société civile et les acteurs politiques à se mobiliser pour accélérer la réforme du système de santé.