La bonne gouvernance du système éducatif est le meilleur garant du suivi d’orientations claires en matière de l’éducation, fondées sur les principes d’équité et de la haute qualité. C’est ce qu’a indiqué Hassen Annabi, universitaire et ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education.
egrave;me éducatif qui a connu, depuis l’indépendance, trois importantes réformes fondées respectivement sur les lois d’orientation de 1958, 1991, et 2002, a rappelé Annabi lors d’une journée d’étude, tenue samedi 27 février à Tunis. “Entre ces dates, plusieurs réformes partielles ont été engagées, avec un rythme accéléré au cours des années 2003-2010”, a-t-il affirmé.
Selon Annabi, la succession des mesures et réformes, souvent inadéquates, finit par “provoquer des ruptures entre le discours officiel et les réalités de terrain, entraînant un sentiment d’instabilité et d’inefficacité des acteurs de l’éducation”.
Parmi ces mesures figurent l’introduction du taux de 25% dans le calcul de la moyenne au bac et le démantèlement du réseau des instituts supérieurs de formation des maîtres (ISFM) et des instituts des métiers de l’éducation (IFM), a-t-il expliqué.
Dressant un état des lieux de l’éducation au lendemain de la révolution, Annabi a indiqué que l’éclatement des revendications a fait ressortir “l’amère réalité caractérisée par des services d’éducation insatisfaisants, le développement de la corruption”. A cela s’ajoute, “les disparités régionales, la perte de la confiance en le système d’éducation public outre la dégradation des relations entre enseignant, élève et parents”, a-t-il affirmé.
De son côté, Abdelaziz Jerbi, ancien directeur des programmes et de la formation continue au ministère de l’Education, a évoqué “les lacunes” du système de l’éducation, notamment en matière de formation des langues et des matières scientifiques, mais aussi la dégradation du niveau des élèves en la matière. “Le système éducatif exige une révision continue et des réformes successives”, a-t-il martelé, mettant l’accent sur la nécessité d’adopter une “approche participative impliquant la société civile dans le perfectionnement des programmes éducatifs”.
Il a revendiqué, dans ce même cadre, la révision du système de la formation fondamentale et de la formation continue ainsi que l’option pour la sélection des formateurs.