La Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) (groupe de la Banque mondiale) ont signé, jeudi 3 mars à Tunis, un accord de crédit d’une valeur de 64 millions d’euros visant le financement du projet d’amélioration de l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur et le renforcement de la gestion du secteur.
Le projet consiste en deux composantes visant l’amélioration de l’employabilité des diplômés du supérieur et la modernisation de la gestion de l’enseignement du supérieur.
La première composante prévoit l’octroi de sous subventions compétitives pour renforcer les liens entre les établissements d’enseignement supérieur et le marché du travail, le soutien des initiatives entrepreneuriales dans les universités et l’amélioration des services aux étudiants pour une meilleur employabilité.
Il s’agit, également, d’appuyer un ensemble d’activités, y compris les études de suivi d’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur, aider les établissements d’enseignement supérieur à faire des choix plus clairs quant aux offres d’études et à déterminer les programmes à améliorer.
La deuxième composante vise la modernisation de l’enseignement supérieur (gouvernance et gestion) notamment via la mise en oeuvre d’un ensemble de mesures systémiques afin de soutenir la gouvernance et la gestion, l’assurance qualité et le financement de la performance. Selon la directrice du département Maghreb de la Banque mondiale, Françoise Marie Nelly, les chefs d’entreprise estiment souvent que les diplômés du supérieur ont de bonnes compétences techniques mais ont du mal à se positionner sur le marché du travail car ils n’ont pas toutes les aptitudes soft skils (analyses, interrogations). L’objectif, a-t-elle ajouté, est de mettre les universités tunisiennes en concurrence pour développer ce types de modules, et ce en concertation avec le secteur privé.
Ce projet permettra aussi d’améliorer toute la dynamique de l’enseignement supérieur avec une meilleure gouvernance et redevabilité des organes; d’où la formation de diplômés compétitifs non seulement sur le marché local, mais aussi international.
Pour sa part, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, a indiqué que ce projet permettra une meilleure adéquation du niveau des étudiants de l’enseignement supérieur et garantir leur insertion fluide dans la vie professionnelle.