Le président de la Fédération nationale des technologies de l’information et de la communication (INFOTICA), Kaïs Sellami, a appelé le gouvernement à réaliser dans les délais impartis les projets convenus dans le domaine des TIC.
Au cours d’une conférence de presse tenue, vendredi 4 mars, il a souligné qu’en dépit de l’accord conclu, après la Révolution, entre la Fédération et les gouvernements successifs, ces derniers n’ont pas honoré leur engagement en termes de délais d’exécution des projets.
Sellami a rappelé, à ce propos, que le projet Tunisie Numérique qui touche 6 secteurs (la numérisation du secteur de la santé, du tourisme, le e-commerce et l’infrastructure) a dépassé les délais de réalisation prévus, rappelant que le démarrage du projet santé numérique visant la numérisation des médicaments et leur contrôle dans 9 hôpitaux, dans une première phase, était programmé pour début janvier 2016.
Concernant le projet du “tourisme électronique” qui est à même de fournir un millier d’emplois, son entrée en exécution était prévue en mars 2016.
Le projet du “commerce électronique”, l’un des principaux projets qui permettra de mettre fin au commerce parallèle, est encore en phase d’études, a-t-il dit.
Le président de la Chambre centrale du matériel de communication relevant de l’INFOTICA, Taoufik Hlila, a souligné que le programme Tunisie numérique (2014/2018) comporte environ 63 projets permettant la création de près de 18.000 emplois. Parmi lesdits projets, celui relatif au haut débit dont la réalisation devrait avoir lieu avant l’attribution de la 4ème génération (4G).
Il a fait savoir que le projet précité, dont le coût s’élève à 1000 MDT, prévoit la couverture de tout le pays en fibres optiques au lieu de fibres en cuivre, une étape nécessaire avant la mise en place des services de téléphonie mobile 4G. Selon lui, les financements nécessaires à la réalisation du projet Smart Tunisia, destiné aux entreprises exportatrices, n’ont pas été débloqués, appelant à accélérer l’instauration d’une véritable économie numérique.
Le président de la Chambre des sociétés d’ingénierie informatique, Karim Hras, a, pour sa part, souligné que le secteur de l’économie numérique, qui est constitué d’environ 600 entreprises dont seulement 60 opèrent effectivement, est capable de résoudre le problème du chômage et lutter contre le commerce parallèle.
Il déplore, par ailleurs, le départ des compétences tunisiennes vers d’autres cieux, malgré les montants colossaux consacrés à leur formation, en raison de l’absence d’un environnement d’investissement favorable en Tunisie.