La démocratie c’est bien, mais la cacophonie démocratique ce n’est pas très beau d’autant plus que cela ressemble à une cacophonie organisée avec des tempos qui vont crescendo. Je suis désolée mais la “théorie du complot“ continue à me hanter. Encore une fois, la succession des événements vous laisse souvent pantois, et on continue à se demander par quel miracle ce pays continue de tourner: l’eau continue de couler au robinet et le courant fonctionne malgré une médiocratie qui s’installe avec la bénédiction de nombreux acteurs de tous bords qui sont aussi bien mauvais acteurs que spectateurs…
Evidemment, on cherche une tête de turc, mais là, tout le pays semble nager dans le BOSPHORE!
Alors suivez mon regard. Commençons comme d’habitude par les adeptes du gourou qui, ces temps-ci, ont adopté un profil et une posture et un langage qui ferait retourner le regretté CHOKRI BELAID dans sa tombe: ils votent la loi qui baisse le prix de l’alcool; ils soutiennent la lutte contre le terrorisme et seraient capables de changer de nom! Mais comme disent beaucoup de sages, l’islamisme est une forme de maladie incurable et rare.
Quant à l’Etat, il fait ce qu’il peut même si le ministre des Affaires étrangères veut nous expliquer qu’une déclaration d’amour n’a jamais été associée à une décision de fonder un foyer! D’ailleurs, que sommes-nous allés faire dans cette galère moyen-orientale et cet incommensurable panier de crabes qui ne nous concerne ni de près ni de prou?
Oui l’Etat fait ce qu’il peut et parfois ne peut rien faire. Par exemple, contre la sécheresse, phénomène naturel –prévisible certes. Mais alors, que radote notre ministre de l’Agriculture avec sa stratégie de lutte contre la sécheresse? Il va peut-être faire pleuvoir des notes de services dans un ministère qui compte plus de fonctionnaires qu’il n’y a de paysans!
Oui l’Etat fait ce qu’il peut, mais qu’a-t-il retenu de la crise du tourisme et à quoi servent le ministère du Tourisme et toutes ses filiales? A-t-on tiré des conclusions de ce désastre ou est-ce qu’on continue à rechercher des touristes bas de gamme pour un système qui a montré ses limites dans un magnifique pays où, sous chaque pierre, on rencontre des siècles d’histoire, et où l’on part d’un nord où il neige à un sud désertique? Mais quand est-ce qu’on va commencer à faire connaître ce pays à ses enfants?
Et cerise sur le gâteau, qui a poussé les gens chargés d’assurer la sécurité de ce pays à aller hurler «DEGAGE» sous les fenêtres d’un Premier ministre qui n’a demandé rien à personne et qui essaie de faire ce qu’il peut avec les moyens qu’il trouve et qui vit sobrement alors que le gourou étale un luxe divin quand il reçoit son mentor?
Pour conclure ce papier qui peut durer des heures, beaucoup de questions qui vont rester sûrement sans réponses:
– Combien il y a réellement de nos amis libyens sur notre territoire qui sont ici depuis plus d’une année?
– Pourquoi après les événements de fin février qui ont eu un écho international, un mois après on découvre des terroristes qu’on abat dans le sud et encore de la pub sur notre beau pays pour tout faire pour que nos hôtels restent bien vides?
– Mais ce qui me tracasse le plus, c’est de poser la vraie question «QUAND EST-CE QUE L’ON VA SE REMETTRE AU TRAVAIL?»