Le secteur du phosphate a enregistré, depuis 2010, un manque à gagner de près de 5 milliards de dinars, a indiqué le président-directeur général de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupe chimique tunisien (CGT), Romdhane Souid, qui intervenait à l’ouverture des travaux d’un atelier de travail (les 5 et 6 mars 2016), sur le thème «la réalité et les perspectives du secteur du phosphate et des engrais», à l’usine de nitrate d’ammonium du GCT, en présence du ministre de l’Energie et des mines Mongi Marzouk.
Il a précisé, à cette occasion, que la production de phosphate a régressé de près de 60%, atteignant en 2015 environ 3,2 millions de tonnes. Le niveau de la transformation a baissé également à 2,5 millions de tonnes ainsi que le transport des phosphates qui est passé de 7,3 millions de tonnes au cours de 2010 à 2,3 millions de tonnes en 2015.
Souid a relevé que la CPG oeuvre à retrouver le rythme normal de la production pour atteindre 8 millions de tonnes de phosphate commercial, réaliser les équilibres financiers de la CPG et poursuivre la réalisation des projets.
De son côté, Marzouk a souligné l’impératif de faire un diagnostic de l’état des lieux du secteur du phosphate afin de formuler les recommandations pratiques et fixer les réformes devant aider à surmonter la situation difficile que connaît l’activité de production et de transformation du phosphate et engrais. Il a précisé que la réussite de la réforme nécessite une approche participative, relevant la nécessité de parvenir à un consensus sur plusieurs questions importantes dont la pollution, le plan stratégique de traitement et la responsabilité sociétale ainsi que les opérations de recrutement.