Lors de sa récente réunion, le Cercle Kheireddine s’est penché sur les manifestations du déséquilibre régional. Celui-ci peut se mesurer par le cursus scolaire.
Dans le prisme des résultats scolaires, on peut lire des écarts significatifs. La discrimination commence dès le premier stade. Ainsi, 77% des enfants accèdent, en moyenne, au cours préparatoire. Ils ne sont que 44% à le faire dans un gouvernorat comme Kasserine.
En cours de route, près de 120.000 élèves quittent l’école pour la rue. Ils proviennent, dans leur grande majorité, des quartiers populaires de Tunis et Sousse ainsi que des villes de l’intérieur, principalement le nord-ouest et le sud-ouest.
En bout de course, alors que le gouvernorat de Sfax détient le recours de succès au bac avec un taux voisin de 80%, à Jendouba, au Kef et Gafsa, ce taux ne dépasse pas les 50%. Et en général les étudiants qui réussissent bien se délocalisent et ne reviennent pas au bled.