La lutte contre le Charançon rouge ne nécessite pas des moyens financiers considérables, mais une gestion efficiente et une vigilance pour lutter contre ce fléau qui a attaqué presque le 1/3 des palmiers d’ornement, dans le Grand Tunis (35.000 palmiers). C’est ce qu’ont souligné des experts lors d’une rencontre scientifique de sensibilisation tenue mardi 8 mars à Sidi Bou Said.
Les participants (ingénieurs agronomes, chercheurs, universitaires et architectes paysagistes) ont estimé que cette rencontre, même si elle est organisée un peu tard, prouve qu’il existe encore une marge d’intervention pour examiner les moyens de lutter contre ce fléau ravageur des palmiers.
Rappelons que le Charançon rouge a été signalé en Tunisie en décembre 2011 à Carthage (banlieue nord de la capitale) et il s’est élargi pour toucher les gouvernorats du Grand Tunis ainsi que d’autres zones à Bizerte, Korbous, et Hammamet (gouvernorat de Nabeul).
Au cours de cette rencontre, organisée par l’Association tunisienne des ingénieurs et architectes paysagistes, les intervenants ont été unanimes à souligner que l’approche adoptée par le ministère de l’agriculture manque d’efficacité.
Il ont, par ailleurs, estimé que le département n’a pas associé la société civile et les chercheurs aux niveaux du diagnostic et de la mise en place des plans de lutte contre ce fléau. Le budget alloué à la lutte conte le CRP en 2016 est estimé à 4 millions dinars.
Le ministère de l’Agriculture projette l’acquisition de 3 appareils de broyage des palmiers infestés et l’installation de 10.000 pièges. Pour les intervenants, cette enveloppe aurait du être mobilisée pour la mise en place d’équipes de travail sur terrain et leur formation en matière méthodes de lutte contre le charançon rouge ( piégeage, pulvérisation foliaire, endothérapie, lutte biologique).