Des députés membres de la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ont exprimé leur grande inquiétude quant à la propagation du Charançon rouge en Tunisie de manière à mettre en péril la sécurité nationale.
Ils ont évoqué, lors d’une séance d’audition du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, la possibilité de voir le Charançon rouge attaquer les palmiers dattiers du sud. Une telle possibilité serait une catastrophe pour la sécurité alimentaire et la paix sociale dans la région d’autant que la production de dattes constitue la principale source de revenu pour les habitants des gouvernorats de sud-ouest.
Ils estiment donc nécessaire d’élaborer un plan d’urgence pour parer à cette éventualité, et ce en collaboration avec les experts, les chercheurs et les autorités régionales et centrales, ainsi que la société civile.
Dans sa réponse, Saad Seddik a affirmé qu’un atelier national destiné à l’élaboration d’une stratégie claire d’intervention dans ce domaine se tiendra le 15 mars 2016, avec la participation des experts et chercheurs relevant du ministères ou indépendants. La stratégie nationale de lutte dans ce domaine auquel un budget de 4,1 millions dinars a été alloué, prévoit la création d’une zone de protection sur un rayon de 8 km à partir des palmiers attaqués, a-t-il expliqué.
Elle prévoit également l’aménagement d’une zone de prévention sur un rayon de 20 km (au nord et au sud de Nabeul, de Zaghouan et de Bizerte nord) et la délimitation d’une zone tampon de 100 km au niveau des frontières tuniso-libyenne, a précisé Seddik.
Les palmiers infestés s’élèvent à 34.642. De janvier 2015 au 9 mars 2016, 11.813 arbres ont été traités outre la vaccination de 15.187 autres palmiers, selon le ministre.
Le Charançon rouge a été signalé en Tunisie en décembre 2011 à Carthage (banlieue nord de la capitale) et il s’est élargi pour toucher les gouvernorats du Grand Tunis ainsi que d’autres zones à Bizerte, Korbous, et Hammamet (gouvernorat de Nabeul).
A rappeler qu’un numéro vert (80 101 856) a été mis à la disposition des citoyens pour informer sur les contaminations des palmiers.
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