Le Fonds d’appui à la compétitivité et au développement des exportations «Tasdir+», qui fait partie du PDE3 (Programme de développement des exportations), cible l’accroissement des exportations des entreprises tunisiennes, la diversification des marchés, le développement des exportations des produits à haute valeur ajoutée et le soutien des associations professionnelles et des groupements d’entreprises dans leurs démarches à l’international. C’est ce qu’a affirmé Chafia Chelbia Ghézal, directrice-coordinatrice de Tasdir+, qui intervenait à un débat jeudi 17 mars 2016 à Tunis conjointement par les Chambres de commerce et d’industries tuniso-française, tuniso-italienne et tuniso-allemande.
Elle a précisé que ce fonds ciblera, durant cinq ans, 500 entreprises de biens, 500 entreprises de services, 100 associations et groupements professionnels et 100 implantations à l’étranger.
D’après elle, sont éligibles les entreprises de droit tunisien qui produisent des biens et services destinés à l’export, les consortiums, les associations professionnelles qui interviennent dans le domaine de l’exportation, les candidats bénéficiaires du FAMEX 1 ou 2, sous condition que le plan de développement des exportations n’intègre pas des actions déjà réalisées dans le cadre du FAMEX 2.
Tasdir+ concerne également les entreprises publiques, celles d’import-export et celles bénéficiant de soutien d’un autre programme ou fonds.
Le fonds prévoit pour les entreprises adhérentes, des conseils et une assistance technique, en adaptant leur plan d’exportation aux spécificités du marché et du produit et en les accompagnant afin d’adopter les bonnes pratiques pour approcher les marchés cibles.
Il prévoit également un appui financier, en prenant en charge 50% du coût du plan de développement des exportations pour les entreprises et 70% pour les associations professionnelles.
Selon Ghezal, Tasdir+ accorde à chaque bénéficiaire un plafond de 150.000 dinars et un plafond de 200.000 dinars en cas d’implantation à l’étranger.
Les participants au débat ont demandé des éclaircissements sur les conditions d’éligibilité à ce fonds. Ghezal a affirmé que Tasdir+ adoptera une démarche plus souple auprès des entreprises des services afin d’introduire un nombre équitable (50%) à celui des entreprises industrielles.
Pour l’agriculture, elle a évoqué certaines difficultés (absence de lois) qui font obstacle à la fidélisation de la relation entre l’exportateur et le producteur.