Le président du Syndicat national des agences de voyages (Snav), Jean-Pierre Mas, a affirmé jeudi après-midi, dans une déclaration à l’agence TAP, que «les réservations sur la destination Tunisie ne s’annoncent pas bien en comparaison aux deux premiers mois de 2015, à cause de la médiatisation des événements (attaque terroriste) qui se sont passés à Ben Guerdane le 7 mars 2016″.
Lors d’un débat sur «les destinations de crise :stratégie de reconquête», organisé par l’Association des journalistes de tourisme à l’occasion du salon mondial du tourisme qui se tient du 17 au 20 mars à Paris, le président du Snav a indiqué que «la Tunisie doit donner des preuves de sécurité pour reconquérir les touristes français et améliorer sa perception sur le marché européen».
“Il est extrêmement difficile de rétablir la confiance des voyageurs. C’est quelque chose qui ne se fait pas naturellement ou par les grandes campagnes de presse et les campagnes de grand affichage”.
Le président du Snav considère que la reconquête des touristes français se réalise par un travail studieux sur les réseaux sociaux et surtout par des preuves de sécurité. L’activité sur le marché français est liée à la sécurité et «va certainement redémarrer si rien ne se passe», car «la Tunisie offre le prix le plus accessible pour les Français».
Pour sa part, Serge Laurens, directeur de marketing de Vacances Transat, a indiqué que ce groupe d’hôtels a décidé de maintenir son offre sur la destination Djerba. «C’est une destination qui présente pour l’instant une image un peu difficile, mais nous continuons à accompagner nos partenaires hôteliers».
Il a appelé les autorités tunisiennes à renforcer la sécurité pour protéger l’île de Djerba qui reste «la première porte pour les touristes français qui visitent la Tunisie».
Adel Mehnni, coordinateur pour les TO à l’Office national du tourisme tunisien à Paris, a rappelé que des mesures de sécurité sont prises par le ministère de tutelle et les professionnels pour protéger les sites touristiques.
«Nous travaillons tous les jours sur la question de sécurité. Nous sommes très vigilants et nous mettons la pression sur les hôteliers et les agences de voyage», souligne-t-il.