L’Association tunisienne des investisseurs en capital (ATIC) demande à être auditionnée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur le projet du code d’investissement qui comporte, selon ses responsables, plusieurs «défaillances criantes».
Intervenant au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 23 mars 2016, le président de l’association, Karim Ghenim, a cité à ce titre l’absence d’incitations à l’innovation et de promotion de l’économie du savoir.
Il a ajouté que les législateurs ont besoin de s’informer sur la situation des entreprises tunisiennes et leurs attentes, soulignant la dégradation du climat des affaires en Tunisie, au cours des dernières années et les difficultés que rencontrent les sociétés.
Ghenim a appelé à remédier aux défaillances du nouveau code d’investissement et à lutter contre le commerce parallèle qui représente 50% de l’économie nationale.
Pour sa part, Mohamed Saleh Frad, chef d’une entreprise fondatrice de l’ATIC, a noté que l’innovation constitue un facteur vital pour le développement de la production et l’amélioration de la compétitivité des entreprises.
De son côté, Akram Hajaji, membre du comité de l’ATIC, a fait remarquer que la mobilisation de financement devient de plus en plus difficile pour les entreprises tunisiennes, d’où le rôle joué par l’association dans ce domaine en vue d’augmenter les participations aux capitaux des entreprises non inscrites en bourse.
Les sociétés de financement accompagnent les entreprises pendant une période d’environ 5 ans avant de vendre leurs parts une fois l’entreprise devient compétitive.
Durant les 5 dernières années, 189 projets d’une valeur de 800 MDT ont été financées par les entreprises membres d’ATIC. La valeur de ces investissements devrait atteindre, en 2016, 1 milliard dont 50% dans les régions intérieures.