L’année 2015 a été difficile pour l’accumulateur Assad avec un chiffre d’affaires qui s’est établi à 70,5 millions de dinars (MDT) contre 73,5 MDT en 2014, a déclaré Mohamed Larbi Caid Essebssi, directeur général du groupe Assad, lors d’une communication financière tenue mardi 29 mars à Tunis.
Il a expliqué cette baisse enregistrée par l’accumulateur tunisien ASSAD, entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication, la distribution et le recyclage d’accumulateurs électriques au plomb, par la non application de la loi relative à la vente avec caution qui stipule soit la restitution par tout consommateur, de la vieille batterie lors de l’acquisition d’une nouvelle, ou le paiement d’une consigne.
La baisse des quantités de batteries usagées fournies à la société ASSAD a impacté, a-t-il dit, les nouvelles ressources de plomb au profit de la société, augmenté les coûts de revient des batteries fabriquées par l’accumulateur tunisien et influencé par conséquent le résultat de la société, a précisé le responsable.
Le directeur général du groupe Assad a indiqué que cette loi qui a aussi pour objectif la protection de l’environnement, ne stipule pas de sanctions contre les contrevenants, faisant savoir qu’un projet de loi visant son amendement est en cours d’élaboration et a d’ores et déjà été présenté à l’UTICA (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat).
Pour sa part, Souheil Kallel, directeur du comité de direction du groupe Assad, s’est dit tout de même optimiste quant à l’avenir de la société et du groupe, surtout avec l’amendement de cette loi qui prévoit des sanctions à l’encontre des contrevenants, étant donné que la société Assad garantira une entrée stable de ses ressources en plomb, réduisant par conséquent le coût de son plan de recyclage.
Pour combler également les pertes subies en raison de la non application de ladite loi, Kallel a dit que la société a obtenu une autorisation pour importer des batteries usagées. La situation financière de la société ne sera donc plus tributaire des vieilles batteries collectées sur le marché local.
Les importations proviendront principalement de la République de Côte d’Ivoire, du Ghana et probablement de l’Algérie.
S’agissant des perspectives du groupe, Kallel a relevé que le groupe compte conclure un accord avec un partenaire italien pour la création d’une filiale en Italie spécialisée dans la sous-traitance. L’objectif, a-t-il précisé, est d’augmenter les marges du groupe, ajoutant que cet investissement aura lieu également en Espagne et en France.
Le groupe a, en outre, l’intention de dupliquer l’expérience acquise en Algérie où il réalise un CA de 27 MDT, au Maroc, à travers l’ouverture, en 2017, d’une unité de fabrication (assemblage des plaques) aux fins de se rapprocher davantage des clients, stabiliser sa part de marché et augmenter le volume des ventes.
Pour la région de l’Afrique subsaharienne, le responsable a indiqué que le groupe compte s’implanter au Ghana et en Côte d’Ivoire, où il a déjà crée, depuis juillet 2015, une société commerciale, précisant que le volume des ventes de cette société oscillera entre 60 mille et 70 mille batteries.