Parallèlement aux grands projets et réformes prévus dans le cadre du Plan stratégique de développement (PSD), des projets dits supplémentaires pourraient être réalisés durant la période du Plan pour peu que des financements exceptionnels soient disponibles de types dons et de très longues concessions.
Parmi ces projets, Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale en charge de l’élaboration du PSD, cite une connexion électrique avec l’Europe. «Un projet assez consistant de 5 milliards de dinars», dit-il.
Selon lui, «ce projet, on en a besoin. Parce que stratégiquement, être connecté électriquement à l’Europe est important. Mais si on le met dans le plan, il va prendre un poids par rapport à nos besoins. Par contre, on sait que les Européens en ont également besoin et peuvent le cofinancer pour un montant de 750 millions d’euros. L’Europe consomme beaucoup l’hiver, nous on consomme beaucoup l’été. Demain on aura l’énergie renouvelable. L’Europe veut en importer. Cela pourrait être intéressant. Stratégiquement, c’est un projet important et intéressant».
Autre projet: le tronçon autoroutier Gafsa-Jelma. Si on a des financements exceptionnels, on pourra ce projet, parce que le plan ne peut financer que le tronçon Tunis-Jelma. Si cela réalise, nous avons à la fin du plan toute l’autoroute.
Pour le ministre, le financement de ces projets supplémentaires, pour peu qu’ils soient disponibles, vont impacter positivement la masse d’investissement dans le pays. L’enveloppe d’investissement supplémentaire que ces projets peuvent mobiliser est estimée à 15 milliards de DT. Elle va s’ajouter aux 25 milliards prévus pour chaque année du PSD, outre ce qui va se faire en PPP (port en eaux profondes…) et sans compter sur les capacités du secteur privé en termes d’investissements et certains privés étrangers aussi.