La 2ème phase de l’étude du projet «Evaluation des besoins technologiques pour s’adapter et lutter contre les gaz à effets de serre» a été lancée mardi 29 mars à Tunis.
Selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable, cette phase permettra d’identifier les obstacles qui entravent l’exploitation de ces technologies, alors que la 3ème phase concernera la mise en place d’un plan d’action national qui sera intégré dans le cadre des politiques sectorielles et de la création de projets pilotes.
Quatre technologies ont été identifiées pour limiter les émissions de gaz à effets de serre en Tunisie. Il s’agit de l’utilisation des voitures GPL qui réduisent les émissions de 25%, les moteurs de qualité dans le secteur des industries pour réduire entre 25 et 30% la consommation d’électricité, a souligné l’expert en changements climatiques Rafik Missaoui.
La Tunisie a adopté les technologies GPS (contrôle par satellites) dans le secteur du transport afin de garantir une gestion optimale des voitures, notamment administratives et celles appartenant aux sociétés de transport.
Autre technologie choisie, l’utilisation des déchets pour la production d’énergie essentiellement dans les cimenteries. Ces technologies, précise l’experte en environnement, eau et changements climatiques, Raoudha Gafraj, font face à plusieurs obstacles d’ordre financier (financement, taxes douanières élevées) institutionnel, socio-culturel et législatif (multiplicité des dispositions, l’instabilité politique et la corruption), outre le manque de maîtrise de ces technologies.
Fathi Bouzagaya, responsable à la direction générale du développement durable au ministère de l’environnement et du développement durable, a, pour sa part, rappelé, au cours d’une rencontre, organisée à cette occasion, que la 1ère phase du projet, qui a démarré en janvier 2015, a concerné les secteurs du transport et de l’industrie afin de lutter contre les émissions de gaz à effets de serre, alors que l’agriculture et les ressources hydrauliques et le littoral devront s’adapter à ce phénomène.
Bouzagaya a ajouté que le projet qui s’étalera sur 30 mois, moyennant une enveloppe de 120 mille dollars accordé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et en partenariat avec l’université danoise des technologies, sera basée sur une approche participative des secteurs concernés, outre la participation des associations, du secteur privé et les composantes de la société civile.
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme de l’ONU de lutte contre les gaz à effets de serre qui fait partie de l’accord-cadre sur les changements climatiques. L’objectif consiste à transférer des technologies propres vers 92 pays en développement membres de l’accord.