La Tunisie ira mieux, a promis Béji Caid Essebsi qui se voulait optimiste en s’exprimant ce mercredi 30 mars lors d’une émission radiophonique d’une heure et demi sur les questions économiques, sociales, politiques et internationales. Invité de 7h30 à 9h à la matinale de la radio publique Radio nationale, Mosaique Fm et Radio Med, le président de la République a déclaré: «j’ai été élu président pour faire sortir la Tunisie d’une situation difficile, et ce dans le respect des attributions qui m’ont été confiées dans la Constitution».
Sur le rendement du gouvernement, le chef de l’Etat a affirmé qu’il évalue quotidiennement l’action du gouvernement compte tenu de la responsabilité qui lui incombe envers le peuple tunisien dans l’amélioration de la situation du pays et la protection de ses intérêts. «La situation en Tunisie est en voie de s’améliorer», a-t-il assuré, estimant que le chef du gouvernement n’a pas manqué à ses devoirs. «On ne peut pas juger le rendement du gouvernement qui a pris ses fonctions il y a un an et qui a hérité d’une situation difficile et complexe», a-t-il soutenu.
«Il faut évaluer le rendement du gouvernement en tenant compte de données objectives», a-t-il argumenté, affirmant être prêt à endosser l’entière responsabilité en cas d’échec du pouvoir actuel (exécutif et législatif).
Rappelant que le chef du gouvernement, Habib Essid, était le candidat à ce poste de Nidaa Tounes qui avait remporté les élections législatives de 2014, Caid Essebsi a précisé qu’il a bénéficié de la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à deux reprises. «Le système politique actuel ne permet pas de démettre le chef du gouvernement de ses fonctions. Cela n’entre pas dans mes attributions», a-t-il justifié.
Sur l’amendement de la Constitution, Béji Caid Essebsi a estimé que cela pourrait effectivement contribuer à l’amélioration de la situation, précisant qu’il ne serait pas contre toute initiative dans ce sens. «Le peuple tunisien est pour un régime présidentiel, et la situation dans le pays pourrait s’améliorer avec l’amendement de la Constitution», pense-t-il.
Au sujet de la relation de la présidence de la République avec l’ARP, Béji Caid Essebsi a évoqué la correspondance qu’il avait adressée au Parlement concernant le retard enregistré dans l’installation des instances constitutionnelles. “Cela s’inscrit dans mes attributions constitutionnelles. Le règlement intérieur de l’ARP ne peut s’opposer aux dispositions de la Constitution”, a-t-il expliqué.