Les membres de l’Association tunisienne des investisseurs en capital (ATIC) ont investi 207 MDT, soit environ 0,25% du PIB en 2015, selon les chiffres avancés par Karim Ghenim, président de l’ATIC, à l’ouverture, jeudi 31 mars à Tunis, de la deuxième conférence annuelle du capital-investissement.
Sur les quatre dernières années (2012-2015), ATIC a investi 800 MDT, ayant permis de créer 5.000 nouveaux postes d’emplois par an, a-t-il ajouté.
En 2015, près de 189 projets (création ou développement) ont été financés. Environ la moitié des investissements de 2015 (soit 100 MDT) ont été réalisés dans des zones de développement régional.
En 2016, le taux de pénétration devrait atteindre 0,6% du PIB, soit un volume d’investissements oscillant entre 250 et 300 MDT.
Ghenim a évoqué la mauvaise conjoncture économique qui n’encourage pas les investisseurs à orienter leurs capitaux dans les régions intérieures où le besoin de créer des postes d’emplois en faveur des jeunes se fait le plus sentir.
D’après lui, «l’Etat doit assumer son rôle: réduire l’incertitude pour des investisseurs, être le garant d’une législation stable qui cadre bien avec le processus d’investissement à long terme et rassurer les professionnels qui s’engagent dans des processus de mobilisation de fonds à long terme». Il appelle également à «… augmenter la visibilité à long terme».
De son côté, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Zied Ladhari, présent lors de cette rencontre, a affirmé qu’il y a actuellement une grande mobilisation pour l’emploi de la part du gouvernement, et que «le problème du chômage est un problème économique qui nécessite des solutions économiques, soit au niveau de la stimulation de l’économie nationale ou celui de l’impulsion de l’investissement».
Pour lui, le système bancaire doit également jouer son rôle convenablement, en accompagnant la transition économique vers une économie stable.
Il a évoqué les nouvelles réformes engagées en la matière pour que le système bancaire puisse s’acquitter efficacement de sa mission, rappelant les lois en cours de révision telles que la loi bancaire ou le statut de la Banque centrale.
Il n’a pas omis de souligner le rôle du capital-nvestissement qui «accompagne les secteurs porteurs en répondant aux besoins des entreprises en matière de financement».
Justement, le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Tarek Cherif, a évoqué les problèmes de financement auxquels sont confrontées les entreprises, soulignant la nécessité d’augmenter les capitaux des banques, d’instituer des fonds de garanties, mais surtout mettre des ratios pour l’investissement dans les régions intérieures du pays.