L’augmentation du crédit foncier agricole de 150.000 à 500.000 dinars constitue l’une des principales revendications de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et devrait être inscrite dans le nouveau code de l’investissement. C’est ce qu’a souligné, jeudi 31 mars, le membre du bureau exécutif de l’UTAP, Karim Khalfalli, lors d’une réunion tenue, jeudi au siège de l’UTAP, sur le code de l’investissement et les spécificités du secteur.
Selon lui, «le code de l’investissement est l’un des principaux mécanismes de rajeunissement du secteur agricole et de création d’emplois pour résoudre le problème du chômage».
Les principales revendications de l’organisation agricole, précise encore Khalfalli, concernent l’accès au marché, la discrimination positive entre les régions et les zones marginalisées, outre les garanties accordées à l’investisseur étranger et tunisien.
Il a appelé à renforcer le rôle des coopératives et des services agricoles au double plans social et économique, à l’instar des pays européens. «Ces structures doivent être considérées comme des mécanismes de promotion de la productivité et de la pérennité de l’exportation», a-t-il encore fait savoir.
Le directeur général de l’Agence de promotion de l’investissement agricole (APIA), Abderrahman Chafii, a, pour sa part, rappelé que la réunion s’inscrit dans le cadre du dialogue national sur l’agriculture et la pêche lancé à la fin du mois de janvier 2016, dans l’objectif d’identifier les revendications des agriculteurs qui seront inscrites dans le code de l’investissement.
Le directeur général au ministère de développement de l’investissement et de la coopération internationale Mohamed Hédi Oueslati, a indiqué que le code de l’investissement présenté, depuis novembre 2015, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), devra être examiné lors d’une séance plénière afin de discuter de plusieurs réformes permettant d’améliorer le climat d’investissement, dont la simplification des procédures, outre une exploitation optimale des incitations.
Le code accorde des avantages et des incitations financières pour le secteur agricole, a affirmé le responsable. Il s’agit notamment de permettre aux sociétés agricoles d’acquérir des terres agricoles, réaliser des investissements immatériels, tels que l’acquisition des programmes informatiques visant à développer l’activité agricole et des équipements modernes.