Les constructions anarchiques dans le gouvernorat de Gabès constituent une réelle menace pour les oasis dans la région, selon les associations environnementales. Parmi les facteurs balisant la voie devant la propagation de ce phénomène, figure notamment le manque de lots de terrains pour la construction de logements, dont le dernier lotissement réalisé par l’Agence foncière de l’habitat (AFH) était en 2004 dans la ville de Gabès qui compte plus de 130.000 habitants.
L’impunité et le faible mécanisme de contrôle marquant la phase post-révolution étaient également parmi les facteurs qui ont facilité l’apparition de ce phénomène avec la possibilité d’octroi des autorisations de raccordement en eau potable et en électricité pour les constructions anarchiques.
La plupart des constructions anarchiques réalisées lors des cinq dernières années étaient dans les oasis qui représentent une importance économique et environnementale, ont souligné des représentants des associations environnementales. Les habitants ont espéré trouver une solution après la décision prise lors du conseil ministériel restreint du 25 juin 2015 concernant l’impératif de favoriser une réserve foncière avec le transfert de 240 ha de la propriété forestière de l’Etat vers la propriété privée de l’Etat, dans le but de permettra une extension urbaine vers l’ouest en direction de Matmata et préserver ainsi les oasis. Mais à cause de la routine administrative, cette décision est restée sans application, a-t-on estimé.