Les problèmes auxquels font face les entreprises allemandes opérant en Tunisie et les perspectives de développement de leurs activités dans un climat qui n’est pas toujours favorable, ont été au centre d’une rencontre, organisée lundi 4 avril à Tunis, entre le chef du gouvernement, Habib Essid, et les représentants des entreprises allemandes.
Au cours de son intervention, le Chef du gouvernement a rappelé que la Tunisie ambitionne dans le cadre du plan de développement 2016/2020, “de réaliser une véritable montée en valeur et une meilleure intégration dans la chaîne de valeur mondiale, avec pour corollaire, la création de plus d’opportunités d’emploi, notamment pour les diplômés du supérieur”.
«Nous savons que nous ne sommes pas les seuls à avoir cette ambition. Nous sommes conscients de nos difficultés conjoncturelles et structurelles, et nous avons entamé un travail de fond pour les résoudre», a indiqué Essid.
S’adressant aux représentants des entreprises allemandes en Tunisie, il a souligné que cette rencontre constituera une opportunité pour «un échange franc et constructif sur votre évaluation du climat des affaires dans le pays et les problèmes auxquels vous êtes confrontés mais aussi sur votre stratégie et vos plans futurs».
«Je voudrais discuter avec vous des solutions et des moyens à mettre en oeuvre, pour vous permette de réaliser vos plans qui deviendront certainement les nôtres».
Bureaucratie et gestion portuaire…
Les représentants des entreprises allemandes ont axé leurs interventions sur les problèmes d’ordre administratif, appelant à alléger les démarches de l’administration tunisienne et centraliser le processus de prise de décision.
«Beaucoup d’entreprises perdent un précieux temps à chercher qui est le responsable chargé de prendre telle ou telle décision», a indiqué Raouf Ben Debba, président de la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce.
Il a également évoqué les problèmes de gestion au sein des ports, notamment celui de Radès, estimant au passage qu’un bon fonctionnement des ports est vital pour l’ensemble des structures concernées par l’exportation.
Un autre intervenant a posé le problème du non respect des délais de réponse de la part de l’administration qui cause des retards considérables pour les entreprises concernées.
Sur ce point, Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a rappelé que la Tunisie s’est attelée à mettre en place, dans le cadre du nouveau code d’investissement et ses textes d’application, «un système où chaque administration doit donner un délai de réponse à l’entreprise et en cas de dépassement du délai, cela équivaut à une acception».
«Une fois adopté par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le nouveau code de l’investissement sera la première loi qui voit le jour avec ses décrets d’application déjà prêts», a-t-il encore fait savoir.