Trente-huit micro-projets pour le développement de 6 oasis tunisiennes situées dans les gouvernorats de Gafsa, Tozeur et Kébili, ont été réalisés dans le cadre du programme de “gestion durable des écosystèmes oasiens en Tunisie”.
Ils ont été accomplis moyennant 2,5 millions de dinars dans les oasis traditionnelles d’El Guettar( Gafsa), Zarat (Gabès), celles de Tameghza, Chebika et Midés (Tozeur) ainsi qu’à Noueil (Kébili), et ce par des acteurs locaux et des associations, a indiqué Mohamed Zmerli, coordinateur national du programme lors d’un atelier tenu mardi 5 avril sur le volet formation.
Ces micro-projets concernent l’économie d’eau, l’amélioration de la biodiversité notamment la conservation des espèces agricoles en voie de disparition et la préservation d’une tradition agricole spécifique aux oasis (la culture à trois étages), a-t-il ajouté.
D’autres projets sont réalisés dans ces oasis pilotes portant sur l’agriculture biologique, la promotion du commerce des dattes biologiques et des sous produits issus des dattes tels que la confiture des dattes, le chocolat des dattes et le jus des dattes, a-t- il dit. L’objectif est d’atteindre 90 projets de développement de ces oasis à la fin de 2016.
Le responsable a rappelé que le programme de “gestion durable des écosystèmes oasiens en Tunisie” est réalisé par le ministère de l’environnement sur une période de 5 ans (août 2014- novembre 2019). Ce programme, dont le coût global s’élève à 6 MDT, a été financé par un don de 5,7 MDT accordé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à travers la Banque Mondiale (BM) et 320.000 dinars sur le budget de l’Etat.
Il a été adopté en vue d’améliorer la gestion durable des ressources naturelles et de diversifier les moyens de subsistance dans les oasis traditionnelles dont le nombre s’élève à 210 oasis.
Un programme de formation dans le domaine de la gestion des ressources naturelles oasiennes a été mené du 25 janvier 2016 jusqu’au 17 mars 2016, au profit de 300 bénéficiaires du tout le projet (intervenants dans les systèmes oasiens, structures administratives, régionales et locales, entreprises publiques, ONG et instituts de recherche) a en outre fait savoir M. Zmerli.
Il a pour objectifs de renforcer les capacités des acteurs locaux dans la réalisation de leurs projets et de les accompagner.
Malgré leur importance socio-économique et écologique, les oasis tunisiennes subissent de nombreuses pressions dues à «la surexploitation des aquifères profonds, aux effets croissants du changement climatique, l’empiétement des zones urbaines» outre l’absence d’une stratégie intégrée de développement durable de ces oasis, selon M. Zmerli.
Ces oasis couvrent une superficie totale de plus de 41.000 ha et abritent environ 10% de la population tunisienne totale. Elles se concentrent principalement dans quatre gouvernorats (Gabès, Gafsa, Kébili et Tozeur).