La Chambre nationale des centres de collecte du lait a annoncé, lors d’une réunion tenue vendredi 8 avril au siège du Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait à Tunis, la suspension de l’activité de collecte du lait à partir du 18 courant, si les problèmes du secteur ne sont pas solutionnés.
Selon un communiqué de la Chambre, les principales difficultés résultent de l’entêtement des centrales laitières à fixer des quotas à la réception du lait, donc en refusant le reste des quantités qui avoisinent les 300 mille litres par jour, outre l’absence d’encouragements de l’Etat à l’exportation du lait entier, très demandé par les Libyens.
Pour la Chambre, les centrales laitières souffrent également de difficultés financières qui les empêchent de tenir leurs engagements vis-à-vis des centres de collecte, comme c’est le cas de l’une de ces centrales qui a décidé de suspendre son activité d’ici 15 jours, en cas de non obtention de ses dus.
Le président de la Chambre, Sâadallah Khalfaoui, explique que “ce sont les collecteurs et les producteurs qui supportent la plus grande part des pertes, surtout pendant cette période de haute lactation. Certains sont même menacés de poursuites judiciaires ou de peines de prison, parce qu’ils ne peuvent pas honorer leurs engagements financiers vis-à-vis des producteurs ou des fournisseurs de fourrages”.
Khalfaoui ajoute que «la situation de la filière laitière devient de plus en plus difficile, malgré les mesures prises par le gouvernement».